Pastaga et Le Frigo, nos deux piliers de l'info, réagissent sans langue de bois sur les sujets brûlants de l'actualité autour d'un apéro. C'est l'apéro Trash Talk Buzzer Beater.
Bonjour la Team BB. On s’organise un petit apéro ? Allez, les débuts de la French NT. On reste à l’ombre pour garder la tête froide et on en discute.Où en est la NT France ? Son sélectionneur, qui est-il d’où vient-il ? Les deux premiers matchs, qu’est-ce que ça a donné ? Les enseignements si on peut en tirer.
Je te laisse faire sur le sélectionneur, le désormais célèbre Fulek 49, Fulek ou Fufu pour les intimes ?Oui, mon Frigo, je prends. Alors, Fulek, ce n’est pas le mec qui sort de la cuisse de Lebron James. Il est le manager de Mûrs-Erigné depuis la saison 8. J’ai consulté ce magnifique bouquin, la Géo pour les Nuls, on ne parle pas de Mûrs-Erigné, c’est ballot. Où ça se situe sur la carte du basket ? Comme ça, j’aurais dit que c’était un quartier de New York.
Je regarde mes fiches. Tu n’y es pas du tout, c’est au sud d’Angers, un coin où on aime les fleurs et le basket.Exact. On vous l’a déjà dit, Fulek, c’est un malin sur le marché des transferts, des agents libres, des moins libres, des jeunes qui promettent peu, des vieux qui camouflent une jambe de bois. A la limite du maquignon. Il est bon en affaires, le bougre, c’est comme ça. Il y en a qui se font baiser à chaque transaction. Lui, il flaire les bons coups financiers. Malgré tout, il a surtout écumé la Ligue III, une année en Ligue II. Rien de bien affolant, diront les gros rouleurs de mécanique qui ont pécho la Ligue I. Pas mal du tout, diront les éternels pensionnaires de Ligue IV.
Mais ce qui nous intéresse, c’est son passé de sélectionneur. Car oui, Fulek a drivé une NT et pas n’importe laquelle, celle de la Suisse.Alors, j’en vois déjà qui rient au premier rang. Détrompez-vous, la Suisse, c’est une NT compliquée. On a bossé le truc, la Suisse, ça joue au ballon. Un CE en saison 41 en compagnie de la France, la Bosnie, la Lituanie, donc deux futurs demi-finalistes. Du lourd. La Schweiz NT de Fulek claque les petites équipes et perd contre les grosses, respectant une logique sportive implacable.
La saison 42 est peut-être plus instructive.Mouais. Comme à son habitude, la Suisse participe à la consolante. Six défaites pour deux victoires, pas de tableau final. Quelques bonnes branlées alors qu’il n’y a pas les plus grosses écuries mondiales. C'est limite moche.
La Suisse recule dans le ranking mondial pendant le mandat de Fulek. Si on s’en tient à ce classement, c’est chaud pour lui... Maintenant il faut voir le contexte. La Suisse, c’est 4 langues officielles pour un peu moins de 90 équipes. Pendant que Fulek cherchait le mot défense dans son dictionnaire français-allemand, son meneur invectivait en italien son pivot francophone. C’était compliqué. Il a été pris à parti sur le forum pour des histoires de joueur soi-disant protégé et de valises supposées dissimulées dans sa voiture de fonction.
Oui, oui, oui... Rien n'a jamais été vraiment établi, mais il était temps qu’il parte, le Fulek. Un changement d’air, qu’on dit pourtant très sain en Suisse, ça s’imposait pour lui.Un bon vieux retour au pays du claquos et du rouge, ça vous rebotte direct. Donc, fort de cette expérience pas banale en Suisse, il postule à la NT France et il est plutôt bien élu, avec le double des voix de son principal rival, Scoringmat! C'est un franc succès.
Hé, entre nous... Moi j’aurais bien voulu voir le Polak élu, rien que pour la curiosité de la chose.Ah ouais, ça aurait secoué le Landerneau, huhu. Tiens, remets-moi deux glaçons, j'ai l'impression de boire un potage aux vermicelles.
Last edited by Evgeni Flowsky at 8/7/2018 7:15:47 AM